La découverte du rôle du microbiote intestinal, de l’importance du tube digestif dans la santé et la maladie est reconnue comme une des avancées scientifiques les plus importantes des dernières années.
De nombreuses pathologies résulteraient de la rupture de l’équilibre de cette population bactérienne (Flore intestinale) présente dans l’intestin.
Ces nouvelles connaissances modifient l’approche thérapeutique en considérant le microbiote comme un organe à part entière. Une santé qui dépend d’un écosystème (micro-organismes) soit d’un peu plus de 10 000 milliards de microorganismes (Milliards de bactéries) ! Un nombre égal à celui des toutes les cellules qui constituent notre organisme ! (1)
Un bon kilo de microorganismes qui résident principalement dans le gros intestin (côlon).
Un peu d’histoire sur le Microbiote intestinal
L’étude du microbiote remonte au début du 20ème siècle. Alors que Pasteur s’intéressait aux bactéries pathogènes (mauvaises bactéries), d’autres élèves s’intéressaient déjà à la propriété des bactéries (bonnes bactéries/probiotiques).
Personne ne s’imaginait que notre microbiote puissent avoir un rôle si important dans notre santé.
Aujourd’hui, de nombreuses publications, médecins, chercheurs ouvrent la voie à une véritable révolution dans la prise en charge de la santé.
Subsistent encore quelques réfractaires qui malgré le nombre constant de publications, s’emploient à utiliser de «vieilles méthodes » non concluantes qui poussent les patients vers une autre médecine pour soulager leurs maux.
Cette autre médecine ?
Le microbiote intestinal joue un rôle important dans la santé et influence le développement d’un bon nombre de pathologies dites de civilisation. En passant par les maladies métaboliques aux troubles gastro-intestinaux (colite) et au cancer colorectal. Les maladies auto-immunes, MICI, telles les patients atteints de RCH (Rectocolite Hémorragique), de la maladie de Crohn aux divers troubles digestifs, du système immunitaire et du système nerveux.
Entre fermentation (aliments, sucres fermentés), inflammation, perméabilité de la muqueuse intestinale (Epithélium), putréfaction, diverses populations bactériennes sont responsables d’un bon nombre de troubles. Elles produisent notamment diverses molécules bénéfiques jouant un rôle important dans notre santé telles que les AGCC (acides gras à courte chaîne).
On nommera parmi ces AGCC :
L’Acétate, le Propionate et le butyrate qui participent notamment à une réduction de l’apport alimentaire via la leptine (hormone de la satiété), à la diminution de l’inflammation colique, des triglycérides et du cholestérol LDL et à la réduction des risques du cancer du côlon.
Les populations qui composent ce microbiote peuvent conduire à diverses conditions pathologiques, y compris l’obésité, le diabète, les troubles cardiovasculaires, les colopathies fonctionnelles ou intestin irritable jusqu’aux maladies inflammatoires de l’intestin et la dépression (2).
La communauté de bactéries, de virus et de champignon est fondamentale pour la santé de l’hôte et influencée par des facteurs environnementaux tels que l’alimentation, le stress etc.
NB: L’intolérance au lactose est un problème de digestion du sucre (lactose) contenu dans le lait et ses dérivés. Elle résulte d’un déficit (sécrétion) en lactase, l’enzyme permettant de digérer le lactose (Hydrolysé en glucose et galactose). Les signes d’intolérance se traduisent par des maux de ventre (douleurs abdominales), de modification du transit intestinal : des diarrhées, des ballonnements, des réactions cutanées voire des vomissements ou des nausées.
1. Betty Dodet, Med Sci (Paris) 2016, 32 : 1003-1008. « Le microbiote : Cet inconnu qui réside en nous »
2. Ronald D. Hills, Jr, Benjamin A.Pontefract, Nutrients. 2019 Jul ;11(7) :1613.
Un point important sur la santé intestinale Selon une étude, le fait même de migrer vers un autre pays tel que les Etats-Unis réduirait de manière importante la diversité et la fonction microbienne intestinale suite à un régime occidental ayant des effets néfastes sur le microbiote !
Des mécanismes importants peuvent conduire à divers troubles intestinaux. Parmi ces mécanismes, on note :
Une insuffisance digestive, une hyperperméabilité intestinale, une inflammation, une dysbiose (prolifération bactérienne ou fongique – Candida Albicans) ou modification du microbiote intestinal et une intolérance alimentaire.
Parmi les pathologies du système digestif on retrouve :
- Les pathologies gastriques : Reflux gastriques, HP, troubles digestifs (Eructation, rots), brûlures d’estomac
- Les pathologies intestinales : SIBO (prolifération bactérienne ou colonisation par bactéries pathogènes), candidose et SII (Syndrome de l’intestin irritable), transit intestinale perturbé, côlon irritable etc.
- Les maladies inflammatoires et immunitaires paroi intestinale) : Crohn et RCH (Rectocolite Hémorragique)
- Les insuffisances digestives : Hépatobiliaire ou pancréatique
- La maladie coeliaque ou intolérance au gluten
Les analyses préventives :
Les bilans d’exploration du microbiote intestinal sont inspirés par des milliers de publications impliquant le microbiote dans l’apparition de la plus part des maladies.
Des laboratoires bien spécifiques ont développé des outils performants tels que la Métagénomique, permettant d’évaluer de manière précise, les bactéries intestinales.
Exemple d’un bilan d’exploration du microbiote intestinal Laboratoire LIMS : Accéder au PDF
D’autres analyses comprennent :
Le Fécalogramme, la Calprotectine, le MOM, la Zonuline, la Métabolomique (métabolite du microbiote) souvent aidés d’autres marqueurs tels que les acides gras, des marqueurs génétique (FUT2) et autres.
Chaque marqueur est préconisé en fonction de la clinique soit :
De SII (Syndrome de l’Intestin Irritable), de ballonnements excessifs, d’insuffisance gastrique, de douleurs, de flatulences, de trouble du transit (alternance diarrhée/constipation) associés ou pas à des troubles neuropsychiques (système nerveux), auto-immuns ou immunitaires, autres pathologies/chroniques, prolifération de bactérie ou champignons pathogènes entrainant Diarrhées, selles filandreuses, collantes, odorantes, ballonnements, flatulences, gaz etc.
La santé de votre muqueuse intestinale est également importante : La muqueuse de la barrière intestinale (Grêle, Côlon) est un écosystème unique et complet. Il héberge des milliards de bactéries (Coliques).
Le mucus jouerait le rôle de barrière protectrice des germes, des microbes ou molécules toxiques : Pesticides, macromolécules non digérées; et protégerait les tissus (épithélium). Le Mucus contient beaucoup d’eau, de glucides, de lipides et sa stabilité est assurée par des mucines.
Ce mucus a une intense activité antimicrobienne et antifongique (Candida Albicans impliqué dans les mycoses, la fatigue, les infections urinaires à répétition, les troubles de la mémoire, les reflux gastriques).
Des marqueurs qui permettent une prise en charge précise et personnalisée :
- Un régime d’épargne digestive
NB : Une naturopathe n’est pas une diététicienne, son approche est d’orientée au mieux le patient vers des modèles alimentaires sains. Le patient peut être invité à consulter une diététicienne afin de compléter son régime quotidien si besoin (recettes etc). - Une orientation vers un régime méditerranéen ou éviction de certains aliments (Fodmaps etc).
- Le conseil en micronutrition dépendra du résultat des analyses, il peut comprendre des enzymes digestives, de la glutamine, polyphénols, des pro ou prébiotiques, des vitamines telle que la Vitamine D qui joue un rôle anti-inflammatoire au niveau du côlon, de la phytothérapie et autres nutriments ou protocoles pertinents
- NB : Un bilan de contrôle peut être proposé. Il présente un intérêt pour objectiver l’efficacité des recommandations et/ou, de la complémentation et suivre l’évolution du client. Votre thérapeute reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.
Un rdv en médecine fonctionnelle comprends :
Naturopathe Lyon : Mon cabinet se trouve en région lyonnaise.
La consultation en visio est également disponible.