L’ibogaïne : une nouvelle découverte pour traiter les lésions cérébrales traumatiques
Découvertes de Stanford Medicine
Récemment, je lisais une étude de Stanford Medicine qui a mis en lumière le potentiel de l’ibogaïne, un composé psychoactif d’origine végétale, pour traiter les anciens combattants souffrant de lésions cérébrales traumatiques[1].
Administrée dans une clinique au Mexique, l’ibogaïne combinée au magnésium a réduit de manière significative les symptômes de dépression, d’anxiété et de SSPT (trouble de stress post-traumatique) tout en améliorant le fonctionnement global des participants.
Les chercheurs ont noté des améliorations impressionnantes, avec des réductions allant jusqu’à 88 % pour le SSPT, 87 % pour la dépression et 81 % pour l’anxiété. Ces effets ont été mesurés un mois après le traitement. L’étude comprenait 30 anciens membres des forces spéciales américaines et a été publiée dans Nature Medicine[2]
Nolan Williams, professeur associé de psychiatrie et de sciences du comportement, a déclaré : “Aucun autre médicament n’a jamais montré de telles améliorations fonctionnelles et neuropsychiatriques pour lésions traumatiques.”
Bien que prometteuse, cette étude présente certaines limites, notamment la petite taille de l’échantillon et l’absence de groupe placebo. Cela souligne la nécessité de recherches supplémentaires avant que l’ibogaïne ne soit utilisée plus largement.
Qu’est-ce que l’ibogaïne ?
L’ibogaïne est un alcaloïde dérivé de l’écorce de Tabernanthe iboga, un arbuste d’Afrique centrale. Utilisée traditionnellement dans des cérémonies spirituelles, elle est aujourd’hui étudiée pour ses effets sur la dépendance et les troubles mentaux.
Des recherches montrent qu’elle pourrait réduire les comportements addictifs et soulager les symptômes de sevrage, mais aussi aider à traiter la dépression et les traumatismes psychologiques.
Législation et usage clinique
Aux États-Unis, l’ibogaïne est interdite par la FDA dans l’usage médical. Cependant, des cliniques au Mexique et au Canada proposent des traitements légaux, mettant en avant l’importance d’une supervision médicale stricte.
Optimisation de la santé mentale sans ibogaïne
Bien que l’ibogaïne offre un espoir, il existe plusieurs moyens éprouvés d’améliorer la santé mentale au quotidien :
- Un Mode de vie sain
- Exercice physique : Une activité régulière stimule les endorphines et améliore la neuroplasticité. (BDNF, articles sur ce site)
- Sommeil de qualité : Un sommeil réparateur est essentiel pour la régénération cérébrale.
- Alimentation équilibrée : Les nutriments tels que les acides gras oméga-3, une alimentation anti-inflammatoire, une hygiène intestinale et des antioxydants protègent la santé du cerveau.
- Des Suppléments pertinents :
- Oméga-3 (DHA et EPA) : Soutiennent la structure cérébrale et réduisent l’inflammation. (Petits poissons gras type sardines, maquereau, harengs, 200gr 3 fois par semaine)
- Créatine : Améliore la mémoire et la clarté mentale. Elle soutient également le métabolisme énergétique du cerveau.
- Champignon Crinière de lion : Le champignon de l’axe intestin-cerveau. Stimule la neurogenèse et améliore la concentration. (Voir avec votre thérapeute pour laboratoire biologique et molécules bioactives optimales Enfant/adultes TDA-H etc.)
- Vitamine D : Régule l’humeur et améliore la santé générale du cerveau, l’immunité etc. Dosage recommandé
- Des cofacteurs enzymatiques, des nutriments essentiels à la synthèse ou fabrication des neuromédiateurs.
- Autres paramètres à prendre en compte : La santé intestinale (Dysbiose, perméabilité, intolérances, MAI), antécédent Burn out, carences micro-nutritionnelles, inflammation, traumatismes et historique familial etc.
- Techniques de gestion du stress :
- Méditation et pleine conscience : Réduisent le stress et améliorent la régulation émotionnelle.
- Yoga : Combine mouvement et respiration pour un bien-être global.
- Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : Aide à mieux comprendre et gérer ses pensées négatives, technique à laquelle je rajoute l’EMDR et la “résolution d’une émotion”
- Accompagnement professionnel :
Travailler avec un praticien en médecine fonctionnelle peut offrir des stratégies personnalisées pour améliorer durablement la santé cérébrale.
En adoptant ces pratiques, il est possible de maintenir un esprit vif et une résilience mentale, tout en attendant les résultats de futures recherches sur des traitements novateurs comme l’ibogaïne !
Prise en charge fonctionnelle de :
La dépression, l’anxiété, le TDA-H, les troubles neurodégénératifs (Alzheimer, Parkinson, troubles cognitifs), la concentration, la mémorisation, les jambes sans repos, l’irritabilité, les pulsions alimentaires, les troubles du sommeil, le Burn-in, Burn-out ou épuisement cortico-surrénalien (Article récent sur ce sujet)
Des bilans en biologie préventive peuvent cibler votre prise en charge (Marqueur : Acides gras, Cortisol 12h, neuromédiateurs et métabolites, hormones, vitamines, minéraux selon la clinique, stress oxydant)
Laurence Fuhrmann
[1] Sarah Williams, Psychiatrie et santé mentale janvier 2024, Stanford Medicine
[2] Cherian, K.N., Keynan, J.N., Anker, L. et al. Traitement au magnésium-ibogaine chez les anciens combattants souffrant de lésions cérébrales traumatiques. Nat Med 30, 373-381 (2024).