La France est-elle prête pour une médecine intégrative ?
N’est-il pas temps de repenser l’offre des soins ?
La médecine traditionnelle ou allopathique est merveilleuse pour les urgences et fait des merveilles quand l’on a une infection bactérienne potentiellement mortelle ou une crise cardiaque, mais elle a perdu quelque chose en chemin au fur et à mesure qu’elle s’est spécialisée.
Dans ce pays, le temps moyen de rdv chez un généraliste est de 7 à 10 minutes. Mais aujourd’hui, la santé de nos concitoyens, leur hygiène de vie, et leurs maux (symptômes) prennent du temps à décoder.
C’est la raison pour laquelle, un rdv en médecine préventive dure un peu plus de 50 minutes.
NB: Je ne suis pas médecin, et m’appuie sur le diagnostic de ces derniers pour accompagner mes patients vers une meilleure hygiène de vie.
Les coûts de santé en France
Les coûts de soins de santé s’élèvent en France à plus de 235, 8 milliards d’euros en 2022, soit 8,9% du PIB et continuent d’augmenter sans compter le déficit de la sécurité sociale.
70% des coûts dépensés en procédures de diagnostic et traitement pourraient être évités par une meilleure hygiène de vie.
Les troubles de la santé hormonale et métabolique de notre population sont en constante augmentation.
Et la cause est principalement liée :
- A notre manière de manger et de bouger,
- A des carences micronutritionnelles,
- Aux changements liés à l’âge,
- Au stress chronique,
- A l’exposition croissante à des toxiques et à des perturbateurs endocriniens (Pesticides, BPA Etc.)
Néanmoins, une approche axée sur l’hygiène de vie est sous-estimée et souvent méconnue par la plupart des médecins.
Ce qui est particulièrement étonnant voire choquant lorsque l’on regarde les nombreuses études, la science et l’efficacité démontrée d’une meilleure hygiène de vie dans la prise en charge des troubles hormonaux, de l’humeur, des problèmes liés au stress et dans la prévention des maladies dites de civilisation ou liées au style de vie : (Alcool, tabac, drogue, alimentation raffinée ou produits transformés, trop sucré, trop gras – graisses saturées, sédentarité, stress …)
Maladies liées au style de vie :
- Maladies cardiovasculaires
- AVC
- Cancer
- Obésité
- Diabète de type 2
- Maladie Alzheimer
- Varices
- Hémorroïdes
- Hypertension
- Diverticulose
- Maladie de Crohn
- Syndrome métabolique
- Ostéoporose
- Dépression
- Caries
- Acné
- MAI maladie auto-immune
- Vieillissement prématuré
Une majorité des prescriptions ne « guérissent pas ».
Ce sont bien trop souvent des anti-dépresseurs si vous avez le moral en berne, des antalgiques pour vos douleurs, des antidiabétique lorsque votre glycémie est limite, des anticholestérol ou hypocholestérolémiant de type statines quand votre cholestérol dépasse les seuils recommandés, des anti-acidités ou IPP si vous avez des acidités gastriques ou des reflux, des anti-inflammatoires pour vos courbatures, des antihistaminique pour vos allergies, des antidiarrhéiques pour réguler votre transit …
Tout cela sans en connaître vraiment la cause !
Eh OUI, il y a toutefois un temps pour les prescriptions et certaines personnes ont besoin urgemment de médicaments.
Mais si je me reporte à la santé des femmes, la prescription systématique en matière de santé mentale est un peu trop facilitée à lorsque la cause profonde et les facteurs qui contribuent à leur état (TDPM, SPM ou syndrome prémenstruel, surpoids, anxiété, baisse de libido) n’ont pas été pleinement explorés.
Un accompagnement ciblé peut rétablir la santé mais la plupart des prescriptions ne guérissent pas, elles masquent simplement les symptômes.
Lorsque vous vous attaquez aux causes initiales d’une mauvaise santé ou d’un déséquilibre quel qu’il soit, vous traitez bien plus qu’un symptôme.
Je ne cesse de démontrer à mes patients, qu’il existe d’autres solutions.
Il y a presque 12 ans, lorsque je me suis formée à la naturopathie, je recherchais obstinément une meilleure façon de combler les écarts entre la souffrance de mes patients et ce que proposait la médecine.
En médecine traditionnelle, j’ai compris qu’une majorité des médecins étaient aujourd’hui débordés et avaient tendance à penser blanc ou noir. Soit vos surrénales fonctionnent, soit vous souffrez d’une insuffisance surrénalienne, soit votre thyroïde fonctionne, soit vous souffrez d’une hypothyroïdie. Soit, vous avez un taux de fer dans les valeurs de référence soit vous êtes anémiée.
Et pourtant, il existe un espace entre ces deux extrêmes, que j’appelle : dysfonction ou dysrégulation !! Cela fait appel à la biologie préventive. (Voir article dans mes actualités)
La santé thyroïdienne :
Si je prends pour exemple votre taux de TSH (Reflet de votre santé thyroïdienne), les marqueurs biologiques se situent selon les laboratoires : entre 0,4mUI/L et 4,0 mUI/L.
NB : Les valeurs de référence admises, en Europe sont basées sur la santé de la population. (L’intervalle de référence correspond à l’intervalle calculé selon la distribution des valeurs obtenues à partir de populations de sujets sains en bonne santé).
La détermination des limites de référence des laboratoires est fondée sur des calculs statistiques :
Seuil en dessous ou au-dessus duquel une action médicale est recommandée.
Donc, généralement il existe 2 limites de référence (la limite inférieure et la limite supérieure) alors qu’il existe « un nombre x » de limites selon le contexte clinique.
« Attention, ne pas se baser uniquement sur les valeurs de référence pour interpréter les bilans, une variation même modérée d’une valeur observée, restant dans l’intervalle de référence, peut avoir une signification physiopathologique » (Dr V. Decool 2015)
En médecine fonctionnelle, on se base sur ce que nous rapporte les patients et sur une valeur biologique optimale de santé ou des taux optimaux de santé :
Si je reprends La TSH : Une valeur optimale de santé (Thyroïdienne) serait autour des 1.5mUI/L, au-delà de cette valeur <4, nous parlons d’hypothyroïdie fonctionnelle ou subclinique.
Le problème du dosage de la TSH provient des valeurs de références qui varient beaucoup en fonction des laboratoires :
Certains laboratoires américains ont revu les valeurs limites supérieures à la baisse. Soit entre 0,3 et 3 alors qu’un an plus tard, cette même limite était élevée par un autre laboratoire à 4,1. Ce même groupe estimait que 95% des sujets en bonne santé avaient une TSH entre 0,4 et 2,5mUI/L et que les patients au-dessus de 2,5 devaient être suivis régulièrement en raison d’un risque de dysfonctionnement thyroïdien !!
Image LIMS Laboratoire MBNEXT – Les valeurs optimales de santé (Non des valeurs statistiques).
EN RESUMER :
En réalité comme vu précédemment, la valeur référence de la TSH est une cible mouvante, un compromis empirique calculé sur une population générale souffrant elle-même d’atteintes subcliniques ou de carence d’iode.
Dès lors, il est discutable d’écarter le diagnostic d’une hypothyroïdie sur la base d’une TSH qui est dans la norme alors que le sujet présente de nombreux symptômes d’hypothyroïdie [1]soit :
- Une fatigue généralisée
- Un besoin de sommeil
- Une frilosité surtout aux extrémités
- Une constipation avec troubles digestifs (Intolérances alimentaires, candidose, dysbiose, reflux gastriques, troubles de la vésicule biliaire)
- Des crampes
- Une prise de poids anormale
Comment la médecine conventionnelle pourrait-elle bénéficier des traditions anciennes ?
La médecine conventionnelle a tendance à se concentrer sur ce qui ne fonctionne pas plutôt que sur ce qui fonctionne. Elle se dote davantage d’une approche symptomatique.
« Dans les pathologies auto-immunes par exemple, elle ne traite pas la cause mais les symptômes. En ayant souvent recours à des anti-inflammatoires, des modulateurs de l’immunité parfois de façon tout à fait remarquable !! mais qui ne règlent que rarement le problème dans la durée » (Dr Mouton).
Si les médecins élargissaient leur vision pour voir également ce qui fonctionne, ils pourraient comprendre comment cultiver la santé chez leurs patients mais en ont-ils vraiment le temps ou les moyens ?
23€ par consultation ?? Moins cher qu’un coiffeur et des médecins souvent débordés de paperasses qui ne leur donnent plus le temps de pratiquer sereinement leur profession.
Comme énoncé par le bureau des médecins MDP qui demande une revalorisation de leurs honoraires :« 50€ est le juste montant de consultations de plus en plus complexes, qui nécessitent de passer plutôt 20 minutes que 10 avec leur patients ».
Que veulent-ils dire par « de plus en plus complexes » ?
Depuis les années 50 le nombre de pathologies chroniques est en constante augmentation. « Les causes de la mortalité ont radicalement changé. La mortalité infectieuse qui jouait autrefois un rôle prépondérant s’est progressivement effacée tandis que les maladies cardio-vasculaires, (métaboliques) et cancers prenaient une part croissante dans la mortalité. La population des personnes en ALD (affection longue durée) augmente régulièrement chaque année, soit entre 3,9 et 6% par an. La France comme tous les pays développés doit faire face au défi que représente le nombre de plus en plus important de personnes atteintes de maladies chroniques »[2].
De plus en plus de médecins se forment à la médecine fonctionnelle mais le peu de médecins qui pratiquent cette approche systémique ou médecine de précision sont débordés, et pour la plupart, n’acceptent plus de patients.
La médecine nutritionnelle et fonctionnelle :
L’objectif de la médecine fonctionnelle est de régler les dysfonctions du corps avant qu’elles ne se transforment en maladie. Elle place le patient au centre de sa prise en charge et prend en compte toutes les variabilités qui le définissent :
- Métaboliques
- Génétiques
- Épigénétiques
- Métagénomiques.
Elle vise à rétablir les taux optimaux en vitamines, minéraux et les nutriments essentiels au fonctionnement des divers systèmes de l’organisme. (Nutrihealth)
Dans le chapitre précédent, j’ai évoqué la thyroïde :
Saviez-vous que votre thyroïde a besoin de ces nutriments pour fonctionner ? Fer, zinc, iode, tyrosine, magnésium, acides gras essentiels… ?
Tout comme un véhicule qui a besoin d’un certain nombre de facteurs pour avancer : Essence, huile, eau, pneus, réservoir, frein, accélérateur etc.
Connaissez-vous la loi de Pareto :
Que faites-vous le matin en vous levant ? La plupart des gens prennent la douche, se brossent les dents, déjeunent et quittent leur domicile.
C’est un concept essentiel qui peut vous aider à identifier les initiatives prioritaires pour un maximum de résultats.
En d’autres termes, un petit pourcentage d’effort génère de grands effets. Tout comme 20% des plantes d’un jardin peuvent produire 80% de ses fruits !!
En santé, nous pourrions utiliser ce même concept 80/20 :
80% de résultats peuvent provenir de 20% d’effort de votre part. A savoir 20 % de changement dans votre hygiène de vie pourrait générer 80% de résultats positifs !! Est-ce que cela n’en vaut pas la peine ??
Dans mon cabinet, je me pose toujours cette question :
« Quels sont les moyens les plus efficaces ou les techniques disponibles (scientifiquement prouvée) pour exploiter au mieux les ressources de mes patients et optimiser leur santé ou leur équilibre hormonal ? »
Plutôt que de rechercher au hasard les causes possibles d’un problème de santé, en première intention nous identifions avec le patient des petits changements qui auront le plus grand impact sur leur santé.
J’applique l’approche 4 P et j’intègre les 7 piliers de la santé dans leur prise en charge (Voir ci-dessous).
Vous reconnaissez-vous ?
La plupart de mes patients recherchent des solutions à leurs maux dont ils connaissent intuitivement la solution.
Ils sont référés par une amie qui a perdu 10kg en suivant l’un de mes protocoles, ou un parent qui n’a plus de ballonnements ou de flatulences odorantes excessives et ose enfin sortir du placard !!, une sœur qui ne vit plus sa deuxième partie de son cycle menstruel sous la couette, ou bien, ils ont lu l’un de mes articles comme celui-ci et/ou ont participé à l’une de mes présentations ou webinar.
Une fois qu’ils sont dans mon cabinet, c’est souvent l’émotion qui l’emporte :
« Enfin, quelqu’un qui les comprends, qui devient un partenaire de leur santé, quelqu’un qui prends le temps de les écouter, de les accompagner et de leur présenter des choix sûrs et éprouvés ».
NB : Parfois les résultats ne sont pas toujours au rdv ! C’est toutefois une approche qui est basée sur le bon sens et fait l’objet de nombreuses publications scientifiques et cliniques. (Evidence Based Medecine EMB). Pas à pas, j’adapte les traitements en fonction des retours de mes patients, des études récentes et de mes formations continues.
Approche des 4 P
Prévention, Personnalisation (chaque patient est différent), Précision (par la biologie préventive*) et Participation du patient.
Les 7 piliers de la santé
- Le tube digestif et le microbiote intestinal
- La production d’énergie au sein des mitochondrie et la lutte contre le stress oxydatif
- Les acides gras (équilibre oméga 3 et 6 et autres acides gras)
- Le fonctionnement du foie et de la détox
- L’immunité !
- Le sucre, le pancréas, l’insuline
- Les minéraux, vitamines et oligo-éléments
Les autres fonctions de la médecine intégrative ?
Cette médecine s’intéresse à votre sommeil, à votre hygiène alimentaire, à votre possible exposition à des polluants ou à des toxiques (pesticides, tabac, air, produits chimiques…) et prend en compte vos objectifs de vie, votre sphère sociale, professionnelle, familiale, votre vie sexuelle et votre stress quotidien.
Une méthode SMART :
Au cours d’une séance, nous identifions ensemble les premiers changements Spécifiques, Mesurables, Acceptables et Réalisables à court ou à moyen Terme (Temps) selon votre motif initial. (Diplômée d’état en coaching de Vie)
Mes principes :
J’adhère aux principes de la médecine intégrative en collaborant avec de nombreux médecins, spécialistes, diététiciens et autres professions paramédicales.
Laurence Fuhrmann, Praticienne de médecine intégrative, diplômée d’état DUE MAPS (micronutrition, alimentation, prévention et santé), DIU phytothérapie, Coach de vie RNCP, BMAN Biologie appliquée à la Nutrition. Nutrithérapeute (Institut CFNA Dr Curtay 2023/24).
Diplômée en Naturopathie, j’exerce à Lyon et à distance (Visio).
Plus de renseignements ? N’hésitez pas à m’envoyer un «Chat» Via l’onglet à gauche de cet écran ou vos questions par l’onglet contact. Merci
[1] Hypothyroïdie, un diagnostic sous-estimé. Dr A D’Oro. Nov 2016 – Nutrition santé
[2] Les maladies Chroniques. Dr Bloch. Médecin Épidémiologiste. Institut de veille sanitaire Sept 2010.