10 jours pour se sentir mieux après les fêtes !
Fatigué, douleurs, ballonnements ?
Est-ce que l’un de ces symptômes vous semble familier ?
- Fatigue chronique
- Douleurs articulaires et/ou musculaires,
- Ballonnements, constipation, diarrhée,
- Reflux gastrique, brûlure d’estomac
- Syndrome du côlon ou de l’intestin irritable
Et qu’en est-il des allergies, de l’asthme et de la sinusite ?
Un brouillard cérébral, maux de tête, insomnie, dépression, anxiété, sautes d’humeur, ou peut-être une prise de poids, des fringales ou des difficultés à perdre du poids ?
Nous pourrions rajouter de l’acné, de l’eczéma ou du psoriasis.
Qu’en est-il des rhumes fréquents, des nausées ? Peut-être une faible libido, un syndrome prémenstruel, un TDPM, un SOPK ou une ménopause ?
Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, vous souffrez peut-être de ce que j’appelle le syndrome DEP.
Maintenant, qu’est-ce que c’est que le syndrome DEP ?
Déprimé, épuisé, patraque.
Des termes qui reviennent souvent à la bouche de mes patients ! Peut-être une manière à notre corps à dire STOP.
Lorsque vous fermez les yeux sur ces symptômes courants, ils peuvent néanmoins dégénérer en des pathologies plus graves ou chroniques.
Ce n’est pas parce que ces problèmes sont courants et semblent normaux, qu’il faut les oublier !
Ce qu’il est important de comprendre, c’est que nous avons plus de contrôle sur notre santé que nous le croyons.
Votre énergie, votre santé mentale et intestinale dépendent en majorité de votre hygiène de vie et de ce que vous mangez. Un peu comme la maison des 3 petits cochons ? Qui ne connait pas ce célèbre conte incontournable ?!
A vous de choisir la manière dont vous allez construire votre maison, vos cellules, votre corps ? En paille, en bois ou en briques ? Et laquelle des trois va s’envoler au moindre coup de vent ou grincement des dents du loup ? (Virus, maladie, stress, trauma).
Et c’est correct, ce n’est pas à l’école malheureusement que l’on nous a appris comme vivre sereinement et comment manager au mieux notre corps.
L’article d’aujourd’hui est de vous donner les outils pour faire les bons choix à la rentrée prochaine. A faire un RESET des configurations d’usine d’origine !!
Et quel serait la cause commune à tous ces maux ?
En médecine fonctionnelle, nous parlons d’ISBG, l’inflammation systémique de bas grade. Vous ne l’entendez pas, vous ne la remarquez pas vraiment mais elle est là, insidieuse, et elle provoque cette horde de symptômes.
Mais rappelez-vous ! Vous êtes ce que vous mangez !! Vos cellules, vos tissus, vos os, vos neurones, vos muscles, votre peau dépendent de ce que vous mangez.
La structure de vos cellules (paille ou brique) définit la manière dont vous vous sentez, et dépend de ce que vous mangez. Les protéines, les graisses, les minéraux sont les éléments constitutifs de ces tissus dont votre santé dépend.
Comment voyez-vous les murs de votre maison, votre corps ?
Construit à partir de Nutella, de coca, de Macarons ou de bons légumes frais et de saison, de myrtilles, d’une belle pomme biologique ?
Je pense que cet analogisme est facile à comprendre.
La relation entre ce que nous mangeons et ce que nous ressentons dépend bien de l’impact de la nourriture sur votre ADN et surtout sur l’expression des gènes.
Un tout nouveau domaine qui est en train d’émerger. L’épigénétique ou la nutrigénétique :
Nous ne pouvons pas changer nos gènes mais nous pouvons modifier la manière dont ils s’expriment ! Soit exprimer les gènes de la santé ou les gènes de la maladie.
La nutrigénétique ? C’est la manière dont nos aliments interagissent ou communiquent avec notre corps et l’expression de nos gènes, soit pour exprimer la santé, soit pour exprimer la maladie.
Des gènes qui ont un impact sur vos hormones, votre métabolisme, votre système immunitaire, votre microbiote, la chimie de votre cerveau et bien plus encore !
1000 Kcal de coca ou 1000 Kcal de brocoli ? Est-ce identique ?
La plupart d’entre nous comprends bien que c’est à partir de ces aliments, glucides, acides aminés, vitamines etc. que nous retirerons l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme ?
Des nutriments qui se combinent à l’oxygène que nous respirons pour produire cette énergie sous la forme d’ATP, une molécule produite dans nos petites usines cellulaires appelées mitochondries. Une énergie qui alimente les milliards de processus biologiques, chimiques, qui se déroulent dans notre corps chaque seconde.
Notre choix ? Malbouffe ou alimentation saine ?
Tout comme votre véhicule, nous encrassons notre moteur avec de la malbouffe tout en augmentant l’inflammation, le stress oxydant, le syndrome DEP et en diminuant votre énergie.
Allez-vous faire le choix du carburant ?
Les aliments complets sont de bonnes qualité tandis que les produits transformés sont comme du mauvais diesel.
- Choisir de faire le plein avec des aliments ou calories vides de nutriment: Du sucre, des céréales raffinées, des produits transformés, des additifs et conservateurs, des perturbateurs endocriniens, BPA, PFAS, Phtalates ou
- Choisir de faire le plein de bonnes vitamines, d’excellentes protéines et de bonnes graisses pour lubrifier votre moteur, vos cellules, vos neurones et pour faire fonctionner votre corps, votre cerveau, votre voiture correctement.
- A l’opposer, lorsque vous brûler de la malbouffe au sein de vos mitochondries, vous générez des radicaux libres, RL, en excès (comme la pollution et les gaz d’échappement). Cet excès de RL sont libérés par vos petites usines énergétiques, ces mêmes mitochondries et cela entraîne du stress oxydant, de l’inflammation et les symptômes associés.
Cependant, une exposition accrue à des toxines environnementales, des infections, un excès de calories, de la malbouffe, un microbiote déséquilibré, des carences micronutritionnelles, endommagent nos usines énergétiques et notre corps.
Une usine mitochondriale qui fonctionne moins bien entraîne un bon nombres de pathologies chroniques dites de civilisation :
Obésité, diabète, pathologies cardiaques, troubles gastro-intestinaux et cognitifs, dégénératifs comme Parkinson et Alzheimer. La fatigue, la fibromyalgie, le vieillissement prématuré en font aussi partie.
Une étude du BMJ British Medical Journal a démontré récemment le lien entre l’exposition aux aliments ultra-transformés et à plus d’une trentaine d’effets néfastes sur la santé y compris le cancer, l’hypertension, la stéatose hépatique ou le foie gras, le prédiabète, la dépression, l’anxiété et bien plus encore[1].
D’autres études démontrent le lien entre alimentation ultra-transformée et la fatigue chronique. Plus de 70% de personnes souffrant de fatigue chronique consommaient des graisses saturées, des plats transformés et ne consommaient que très peu de fruits et de légumes, soit beaucoup moins de fibres alimentaires.
Une alimentation riche en sucre élève la glycémie,
Elle pousse le pancréas dans sa fonction endocrinienne à libérer toujours plus d’insuline afin de stocker le sucre dans nos cellules hépatiques et musculaires.
Cela entraîne à la longue des hypoglycémies post-prandiales (Glycémie basse après le repas) et un stress dont le corps n’a pas besoin.
Ce stress libère alors des hormones du stress !
Adrénaline et cortisol et toute une horde de symptômes comme les palpitations, l’anxiété, les crises de paniques et la nervosité[2] qui peuvent conduire à l’épuisement surrénalien, ou le Burn out (voir article récent).
Un niveau d’insuline élevé augmente l’inflammation, le risque d’insulino-résistance et un dysfonctionnent de notre système métabolique. Soit le stockage et la prise de poids associés à des troubles de la concentration, de la fatigue, des maux de tête et des troubles hormonaux. (SPM, Thyroïdiens etc.)
La clé pour résoudre le syndrome DEP ?
Renouer avec notre corps, nos sensations, notre faim. Remplacer pas à pas les aliments saturés de gras, de sucre par des aliments dits « santé ».
Limiter sur une courte période les aliments qui posent le plus de problèmes pendant au moins 10 jours :
- Le gluten,
- Les produits laitiers,
- Les céréales et les légumineuses
Un reset comme sur l’ordinateur, il s’agit de remettre les paramètres d’origine !
Les résultats ne prendront que quelques jours !! Energie libérée, intestin serein, libido boostée, glycémie stabilisée tout en réduisant l’inflammation systémique avec du carburant propre !
Et quelle est l’approche nutritionnelle pour renverser le syndrome DEP ?
Remplacer les mauvaises choses par des bonnes aussi simple qu’une addition et une soustraction !
Les aliments transformés sont addictifs et généralement conçus pour être hyper appétissants et gustativement mortels !! Au sens propre comme au figuré !
Ils sont riches en sucres ajoutés, farines et graisses raffinées, riches en sodium, arômes artificiels, conservateurs et sont bien évidemment pauvres en nutriments essentiels tels que les vitamines, minéraux et surtout en bonnes fibres.
Des aliments (si l’on peut les appeler ainsi) qui déclenchent la guerre !
Provoque de l’inflammation, la proliférations de bactéries et/ou de champignons intestinaux.
Des émulsifiants, des épaississants qui irritent la muqueuse de l’intestin et entraîne une perméabilité intestinale à l’origine du syndrome DET.
(Nous avons parlé entre autres de ballonnements, de flatulences, de maux de tête, d’irritabilité, de troubles du transit).
Les trois premières causes de ce syndrome inflammatoire ?
- Le blé,
- Les produits laitiers et
- Le sucre.
Ils contribuent à eux trois à un large éventail de maladies chroniques.
Cela ne veut pas dire que certains produits laitiers ou certaines céréales sont néfastes. A choisir entre la baguette et le yaourt aromatisé, je choisirai le pain au petit épeautre (Ancêtre du blé pauvre en gluten) et le yaourt brassé biologique sans sucré ajouté !
Le blé
Le blé actuel a une teneur en gluten beaucoup plus élevée qu’il y a 100 ans. Il a été modifié génétiquement et son taux de gluten important entraîne une perméabilité intestinale en affaiblissant la barrière de l’intestin[3] et en augmentant la translocation bactérienne (A travers la barrière-Douane ouverte) et donc l’inflammation.
Tout en étant pro-inflammatoire, le blé est souvent aspergé de pesticides, de Glyphosate, un désherbant cancérigène connu, ayant un impact sur la santé intestinale et la muqueuse.
Où trouve-t-on ce blé ?
Pain, farine, pâtes, pâte à tarte, quiche, pizza, viennoiseries, biscuiteries, crêpes etc.
Le sucre
Sirops, miel, stévia, alcool… Ils sont responsables de cette inflammation systémique.
Faites confiance à votre corps, et essayez juste 10 jours sans sucre !!
Notez vos symptômes actuels et après 10 jours…
Si vous notez des symptômes persistants, des proliférations fongiques ou des métaux lourds peuvent en être la cause. Généralement l’alimentation est responsable de la majorité de vos maux. En vous débarrassant des aliments pauvre en nutriments et pro-inflammatoires, je pense que vous devriez vous sentir bien mieux !
Le fromage
Évitez autant que possibles les fromages industriels de bétails nourris aux hormones ou aux antibiotiques. Ils contiennent des protéines pro-allergènes et des composés pro-inflammatoires.
Un yaourt ou laitage sucré peut contenir jusqu’à 30 gr de sucre, soit 6 morceaux de carré blanc !
NB : Les laitages augmentent le taux d’insuline même en ayant un index chimique relativement bas. Insuline élevée = Stockage
Privilégiez les yaourts biologiques de vaches nourries à l’herbe ! Du fromage de brebis ou de chèvre et en petite quantité.
Le jus de fruits, un smoothie, un soda
Les jus sont équivalents en sucre à un verre de soda ! C’est comme boire du sucre dilué dans un verre d’eau, ragoutant non ?
Les sodas light ? ils augmentent les risques de diabète et modifie l’état de votre microbiote.
Les boissons végétales aromatisées ? Aux noisettes par exemple, méfiez-vous !
Les jus verts, le kombucha peuvent également être riches en sucre.
Ils augmentent d’autant plus le stockage de la graisse abdominale avec les risques de prédiabète associé.
L’alcool
Soit 7 gr Kcal pour 1gr d’alcool ! Il se transforme en sucre et si consommé à jeun, augmente la perméabilité intestinale.
Revenons à nos 10 jours
10 jours pour limiter l’inflammation, et rétablir la glycémie.
Vos envies sont souvent très addictives mais après quelques jours, ces envies disparaîtront.
- Limitez les mauvaises graisses (margarine, huile hydrogénée, tournesol) privilégiez l’huile de colza, d’olive, de lin, les poisson gras, maquereau, sardines, saumon bio, volailles de pâturage. Le tofu et le Tempeh. Des œufs bio ou 0FR, 1FR (imprimé sur l’œuf).
- Restez à l’écart du fromage pendant ces 10 jours. Consommez des avocats, des amandes, des noix de pécan, noix du brésil…
- Consommez beaucoup de légumes, (supprimer les féculents). Remplissez vos assiettes de 75% de légumes, chou frisé, brocoli, asperges, choux fleurs, concombre, aubergines, blettes, courgettes, carottes…
- Quant aux fruits ? Une tasse de fruits rouges riches en antioxydants ou un fruit par jour. Le but étant de maintenir le sucre au plus bas. (Ananas, mangues, fruits tropicaux ? Au placard !)
- Cannelle, fenugrec, origan, sauge, curcuma ? Des épices magiques à rajouter à vos plats !
- Buvez de l’eau aromatisée maison : Feuille de menthe, concombre, tranche de citron ou eau florale, hydrolat d’oranger, de romarin… Excellentes !!
Votre syndrome DEP a disparu ?
Revenons à nos symptômes ? Urticaire, acné, anxiété, fringales et brouillard matinal semblent s’améliorer ? Vos articulations et votre digestion sont en meilleure forme ? Votre énergie est idéale ?
Il n’existe aucun médicament sur cette planète qui puisse produire de tels résultats.
Il ne s’agit pas d’être orthorexique ou trop strict envers soi mais de s’autoriser quelques indulgences occasionnellement, mais surtout de vous donner les moyens de faire les bons choix pour vous sentir bien pas seulement 10 jours mais toute l’année 2025 !
Bonne année
[1] BMJ 2024 ; 384, Ultra-processed food exposure and adverse health outcomes: Umbrella review of epidemiological meta-analyses.
[2] Dorsa Hosseininasab, Frontiers In Public Health, PMCID, Ultra-processed food consumption and quality of life.
[3] NIH Penélope LR Menta, Feb 2019;121 (4):361-373.Wheat Gluten intake increases the severity of experimental colitis and bacterial translocation by weakening of the proteins of the junctional complex.